La
communication.
Celui
ci veut accrocher un tableau, il possède
un clou mais pas de marteau.
Le voisin en a un, que notre homme décide
d’emprunter.
Mais
voilà qu’un doute le saisit :
«Et si le voisin s’avisait de me le
refuser ?
Hier,
c’est tout juste s’il a répondu
d’un vague signe de tête quand je l’ai
salué. Peut être était il pressé
?
Mais
peut-être a t il fait semblant d’être
pressé par ce qu’il ne m’aime
pas ! Et pourquoi ne m’aimerait il pas ?
J’ai
toujours été fort civil avec lui,
il doit s’imaginer des choses.
Si
quelqu'un’un désirait emprunter un
de mes outils à moi, je le prêterais
volontiers.
Pourquoi
refuse-t-il de me prêter son marteau, hein
?
Comment
peut on refuser un petit service de cette nature
?
Ce
sont les gens comme lui qui empoisonnent la vie
de tout un chacun !
Il
s’imagine sans doute que j’ai besoin
de lui. Tout ça parce que «Mossieu»
possède un marteau.
Je
m’en vais lui dire ma façon de penser,
moi !
Et
notre homme se précipite chez le voisin,
sonne à la porte et, sans laisser le temps
de dire un mot au malheureux qui lui ouvre la porte,
s’écrit, furibond : «Et gardez-le
votre sale marteau, espèce de malotru !»
